Pollution : pic de solutions

toureiffelsmogLa dame de fer est quasie invisible ces jours-ci, voilée par un nuage grisâtre qui recouvre toute la capitale. Mais les autres grandes villes françaises ne sont pas non plus épargnées.
Ce nuage de pollution, appelée couramment Smog Outre-Manche, est un phénomène perturbateur d’un écosystème établi induit par les activités anthropiques et naturelles. Nous laisserons de côté ces dernières car à Paris, ce ne sont ni les volcans, ni les éruptions solaires qui causent cette épaisse brume. Mot formé par two english words « Smoke » (fumée) et « Fog » (brouillard), le mot smog est employé pour décrire, à l’époque de la Révolution Industrielle, le mélange de brouillard et de fumée qui venait chapeauter la capitale anglaise lorsque les usines fonctionnaient à plein régime.
Le Smog, comment cela se forme ? En situation normale, la température se rafraîchit avec l’altitude, le sol refroidit fortement pendant que tout le monde dort (du moins en France). Dès que le soleil montre le bout de son nez, le sol se réchauffe lentement : les particules polluantes ont ainsi le temps de s’envoler.
En situation de douceur exceptionnelle comme c’est le cas en ce moment, dès le chant du coq et les premiers automobilistes engagés sur  le bitume francilien, l’atmosphère se réchauffe rapidement avec le soleil. La différence de température entre le sol et l’atmosphère devient alors élevée. Les polluants émis le matin par les premiers camions et 4×4 se trouvent ainsi piégés sous un couvercle d’air chaud. Ces particules fines ne peuvent donc ne plus s’élever et s’évacuer comme en situation dite normale. Le manque de vent entraînant la faible dispersion atmosphérique des particules fines n’y aide pas.
Parce qu’un dessin vaut mieux qu’une longue explication :

smog

Picture by vertenville

AirParif, organisme agrée par le Ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air en région Ile-de-France est là pour publier de manière quotidienne des cartes relatives aux épisodes de pollution en fonction de chacun des polluants émis par nos activités humaines (ozone, dioxyde de souffre, dioxyde d’azote et particules fines).
 Quelques idées reçues sur la pollution :
– Porter un masque, foulard, écharpe, pour se protéger ne sert à rien ? VRAI : les fibres n’arrêtent pas les particules les plus fines ;
– Aérer son logement lors d’un pic de pollution ? VRAI : l’air intérieur est autant pollué que l’air extérieur. Ouvrez vos fenêtres 10 minutes par jour est suffisant. Mescoursespourlaplanète.com vous propose à ce sujet un petit quizz très ludique sur l’air ambiant de votre chez-soi ;
– Ne pas ouvrir la fenêtre de sa voiture ? FAUX ; évitez toutefois d’ouvrir votre décapotable sous le tunnel de l’A 14 ou lorsque vous êtes collés à un poids lourds ;
– Les piétons risquent plus que les conducteurs ? FAUX : la voiture aspire la pollution au niveau du sol et vous la fait respirer. Miser sur le vélo, les cyclistes échappent aux bouchons et à l’effet « bocal » de l’habitacle.
A ce propos, des études démontrent que le vélo est le moyen de déplacement le moins impacté aux polluants extérieurs. Si si, c’est L’ORAMIP (Observatoire Régional de l’Air en Midi-Pyrénées) qui nous le dit via un diagnostic effectué dans la ville rose ;
– La vitesse pollue plus que les bouchons ? FAUX : c’est dans la situation de pare-choc contre pare-choc que l’on est le plus confronté à la pollution. Garder un maximum ses distances avec les poids lourds.
– Rester enfermer chez soi ? FAUX : aller prendre l’air dans un espace vert vous fera le plus grand bien. Se balader dans un espace vert est bon pour la santé.
Cette dégradation environnementale, par l’introduction humaine de substances chimiques a clairement un impact sur la santé publique via l’exposition de ces polluants. L’impureté de l’air peut entraîner des complications respiratoires maladies cardiovasculaires en cas d’hyperventilation.
Pour désormais faire apparaître cette invisibilité de particule qui nous irrite la gorge, Airparif conçoit un simulateur 3D de la qualité de l’air en ville, en partenariat avec le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), des entreprises spécialisées en modélisation et l ‘IGN. Mettre enfin une image sur l’effet dit Canyon, cette concentration de microparticules polluantes piégées par les très hautes façades des immeubles en est l’objectif.
En attendant la sortie de cette future application, changeons nos habitudes de déplacements, plus de transports en communs et moins de voitures. Cela commence ce lundi grâce à une circulation alternée à Paris et ses communes limitrophes :)
« Carburer aux vraies valeurs ne cause pas de pollution » Daniel Desbiens (écrivain québécois)

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